Deux fois 45 minutes de musique suivies de 15 minutes d'échanges avec
les artistes
Et de
nouveau un public nombreux - 120 personnes – et surtout curieux pour
écouter le Duo Tiggarna et découvrir la musique suédoise.
Colin
Heller et Anne-Sophie Eiselé, qui s’étaient rencontré il y a longtemps
au Conservatoire de Musique de Lyon, se sont retrouvés autour d’un
projet original : la rencontre entre la musique traditionnelle
suédoise et la musique baroque. Ils ont travaillé en résidence grâce à
l’association Son Ar Men, bien connue pour son engagement dans la
musique traditionnelle et ont ainsi produit un programme mêlant
musique traditionnelle suédoise, musique baroque et composition
contemporaine. La
musique traditionnelle suédoise a été recensée, répertoriée et c’est
dans ce grand répertoire que Colin Heller et Anne-Sophie Eiselé ont
trouvé des mélodies datant pour certaines de 1785. Tout cela dans un
contexte de légendes et de pratiques quasiment ésotériques. Avec des
histoires de sacs magiques que les musiciens mettaient dans leur
instrument pour conjurer le mauvais sort et qui contenaient de la
terre, des pierres voire des arêtes de poisson pilées ou des phalanges
de musiciens décédés …
A
noter aussi l’importance d’un compositeur comme Eric Sahlström qui a
réhabilité cette musique traditionnelle en construisant de nouveau des
nickelharpa qui avaient été un peu oubliées et en composant des pièces
destinées à mettre en valeur cet instrument. C’est dans cette lignée
que s’inscrit Colin Heller qui a lui même composé quelques pièces
comme le Snötigar ou tigre des neiges qui n’a jamais existé mais qui
fait une belle figure de légende dans l’esprit de cette musique
suédoise. Le programme entraîne le public de la mélancolie la plus
romantique jusqu’à l’envie difficilement maîtrisable de danser …
sur des instruments eux mêmes un peu étranges comme la nyckelharpa
avec ses 16 cordes dont on utilise directement seulement quatre et
la moraharpa de Colin Heller accompagnées, soutenues, valorisées
par la viole de gambe de Anne-Sophie Eiselé,
|