Ouest-France 02/08/2021
Le Festival des mercredis de la chapelle Pol se poursuit pour ces
rendez-vous de l’été, toujours en format de concert doublé, à 18 h et
20 h. Autre élément séduisant, cette saison, les jeunes artistes de
talent répondent aux questions du public en fin de séance. «
Guillaume Handel a montré la différence entre traverso et flûte
traversière », souligne Gabrielle Coat, la présidente de Musiques
en Côte des Légendes. Clémence Schweyer a fait œuvre de tout son
talent pour servir son instrument, sur des pièces écrites, pour une
main, permettant des improvisations, ou pour les deux mains, pour
servir avec poésie une musique baroque si adaptée à la petite
chapelle.Prochain concert, mercredi 4 août à 18 h et 20 h. L’Instant,
un retour, en duo, avec Laurence Allix (piano) et Jean-Marie Lions
(violon). À 18 h : concert Bach BWV 1014 – Grieg / Sonate n° 3 –
Dvorak – Kreisler. À 20 h : concert Bach BWV 1019 – Brahms / sonate n°
3 – De Falla – Kreisler.
________________________________________________________________________
Une belle complicité et un talent
indéniable ont ravi les spectateurs de la chapelle Pol.
Le duo formé par Clémence Schweyer au
clavecin et Guillaume Handel au traverso ont offert au public une
balade dans la musique allemande du XVIIIe siècle en commençant par le
plus européen des compositeurs de l'époque : Haendel ! Une naissance
en Allemagne, une éducation en Italie, une carrière à succès en
Angleterre ont nourri son inspiration et ouvert ses compositions aux
cultures différentes.
Une belle sonate de J.S. Bach qui
reste le plus grand musicien de l'époque a permis d'apprécier cette
écriture dite savante en contrepoint où l'enchevêtrement des voies va
créer l'harmonie, et aussi le talent particulier de la claveciniste
qui dans ces pièces où le clavecin est dit en basse continue, la
musique n'est écrite que pour la main gauche et c'est l'interprète qui
improvise la main droite selon ses propres connaissances en harmonie.
Enfin deux grands autres compositeurs,
Pachelbel - qui n'a pas écrit que le célèbre Canon - qui s'est amusé
sur un air de sa composition d'inspiration populaire à produire
plusieurs variations et Telemann qui dans un style plus léger
préfigure le style galant qui va arriver vers le milieu du XVIIIe
siècle.
Une sicilienne bien poétique en bis de
Carl Emmanuel Bach - qui était le filleul de Telemann - sur clavecin
obligé - c'est-à-dire où la musique est écrite pour les deux mains.
Encore une fois, la chapelle a affiché
complet sur les deux concerts : 50 personnes à 18h et 50 à 20h pou
respecter les dispositions sanitaires en vigueur.
Et en fin de séance, les artistes ont
répondu aux questions du public et leur ont ainsi appris de Guillaume, la
différence entre traverso et flûte traversière. Certains ont aimé
aussi découvrir le clavecin que Clémence leur a présenté. .
Musiques en Côte de Légendes
|