Mercredi 31 juillet 2024 - 18 h et 20 h
Muique classique et moderne - Nuit
d'été
Camille
Aubret, violon et
alto
Emmanuelle Huteau,
chant et clarinette basse
Kristina
Kuusisto,
bandonéon
·
Un voyage né d’une interdiction de se déplacer : un voyage dans le temps
– de la musique de la renaissance à des compositions contemporaines – et
dans l’espace – de la Finlande à l’Italie en passant par l’Argentine,
l’Estonie ou les USA …
Les années COVID et leurs restrictions de déplacement ont amené les
musiciennes à sortir de leur schéma habituel de fonctionnement -
rejoindre ailleurs d’autres musicien(ne)s spécialistes de la même
époque - pour construire autour d’elles des rencontres inédites entre
instruments pour des concerts innovants.
On avait déjà entendu l’an dernier à la chapelle Pol un trio étonnant et
détonnant formé d’un violoncelle, d’un tuba et d’un basson, cette fois
c’était bandonéon, clarinette basse et violon en plus de la voix pour de
belles mélodies qui ont enflammé la chapelle.
Deux programmes différents à 18h et à 20h l’occasion de découvrir des
ambiances différentes.
« Retour de plage » à 18h qui débute par un air polyphonique de la
Renaissance au temps de François 1er, et l’invitation à aller
« écouter les merles, siffler » au son des belles voix claires et
chaleureuses de Camille Aubret et de Emmanuelle Huteau, et se poursuit
par une émouvante berceuse kabyle. Une balade en forêt composée par
Kristina Kuusisto invite à se promener dans une ambiance légère mais
déjà mystérieuse jusqu’au moment où le rythme accélère et entraîne le
chaos avant un retour à un nouveau calme que maintenant on sait fragile.
Schumann, Piazzolla, rien ne leur résiste y compris une version
déchaînée de « Czardas » de Monti…
Tant de talent et d’ardeur remis en scène pour un deuxième concert à 20h
– « Vagues nouvelles » - sur un choix de pièces plus méditatives
notamment de Philip Glass et d’Arvo Pärt qui ont permis aux artistes
d’exprimer leur virtuosité et de transmettre leur émotion.
Un instrumentarium original basé sur le postulat que le bandonéon peut
tout jouer – et surtout bien autre chose que des tangos - a conquis le
public complètement séduit par les envolées aériennes de l’archet de
Camille Aubret au violon et les profondeurs émouvantes des sons de la
clarinette basse d’Emmanuelle Huteau.
La chapelle Pol a encore une fois affiché deux fois complet pour les
concerts de 18h et de 20h, un enthousiasme et une fidélité qui
s’affirment chaque année davantage pour une programmation ambitieuse.
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