La musique est à peu près la seule chose qui reste pour
laquelle les gens ne se battent pas. Ray
Charles
Est-ce ce besoin de quiétude et d’harmonie qui a guidé le public de la
Chapelle Pol ? Ou la certitude d’y retrouver un programme de qualité ?
Toujours est-il que plus de 100 personnes se sont retrouvées aux concerts de
18h et de 20h mercredi 3 juillet pour entendre Ulysse Le Beuze au piano
interpréter Beethoven,
Bach « arrangé » par Siloti, et Liszt.
Le talent du jeune pianiste de 28 ans a été reconnu récemment par un premier
prix au Concours
International de Piano de Brest. Aï Wu qui en est la présidente avait
elle-même fait le déplacement pour venir l’entendre sous la voûte de la petite
chapelle.
Il y a interprété un programme riche et divers : la célèbre « appassionnata »
de Beethoven, un arrangement d’Alexandre Siloti du prélude en mi mineur de J.
S. Bach qui donne l’impression qu’une autre mélodie s’incruste dans la belle
composition originelle, magique !
Et enfin la sonate de Frantz Liszt, une demi-heure dense tantôt légère tantôt
sombre et inquiétante, toujours complexe et émouvante d’une descente aux
enfers inspirée de l’œuvre de Goethe. Frantz Liszt a voulu redonner ses
lettres de noblesse à la sonate pour piano un peu oubliée en ce XIXe siècle.
Et il n’en a écrit qu’une seule, mais laquelle ! Ulysse Le Beuze a su captiver
le public par une grande maîtrise technique et un jeu à la fois vif et nuancé.
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